[Fan Fiction] Oubliée

Fan fiction très courte, désolée

Rejetée. Encore et toujours.
Je m'appelle Katrina Kaulitz, connue sous le nom de Katrina Evandretz.
Je suis la soeur de Tom et Bill Kaulitz, leur triplette, mais ils ne le savent pas. Personne ne le sais. C‘est vraiment injuste. Ma seule erreur est d'être née avec les cheveux entièrement blancs. Mais je suis pourtant très belle.
Ils ne me verront jamais, ne sauront jamais que j'existe, et que quelque part ils ont une soeur qui les aime. Alors j'espérais jour après jour que la vérité éclate enfin.
Lorsque j’ai appris qui j‘étais, j’ai voulu rencontrer mes parents légitimes, comprendre pourquoi. Pourquoi il n’ont pas voulu de moi. Pourquoi la couleur de mes cheveux leur ont fait peur. Pourquoi j’en suis là maintenant, toute envie de vivre m’ayant quittée.

Il fallait que je les voie, que l’on m’explique. Alors j’ai tout fait pour. Mais arrivée devant l’entrée, quand j’ai sonné, une femme et venue m'ouvrir, très belle, souriante, mais son sourire s’est crispé puis a disparut lorsqu'elle a remarqué ma chevelure blanche. Les remords du passé, sans doute... Elle m’a claqué la porte au nez, que j’ai tambouriné de mes petits poings, les larmes aux yeux.

En fait, je ne suis pas si forte que ça... Je ne peux pas éternellement refouler mes sentiments.
Mais personne n’est venu ouvrir. Seule. Je suis partie, à l’écart. Et maintenant je suis là. Je m'affaisse, toujours en pleurs. Une ombre me recouvre soudain et une main se pose sur mon épaule. Je me retourne. Oh. C'est lui. Il est ému par mon visage baigné de larmes, mais aussi choqué par notre ressemblance. Et mes cheveux aussi, je suppose... Je ne supporte pas de le voir. Je le hais et je l'aime en même temps, c'est mon frère.
Je me lève et cours, il faut que je m'échappe. Loin, loin... Je cours longtemps, les poumons en feu. Épuisée, je m'assois, je ne sais pas où je suis. Perdue. Je revois son visage, anxieux. Il est beau. Bill... Je touche mon épaule, où il a posé sa main quelques secondes plus tôt, et sent son odeur. Ça m'apaise. J'aimerai tant que quelqu’un m’apporte un peu d’amour et de tendresse, qu’il puisse me réconforter, mais non. A croire que ça n‘existe que pour les autres. N'y tenant plus, je hurle:
« Pourquoi les adultes n’assument-ils jamais leurs erreurs?!!! »

Puis je me lève. C’est dur, je ne tient plus sur mes jambes. Les passants s’écartent devant ma mine sombre et furieuse. Je dois faire peur à voir, échevelée comme je suis. Je rentre à l’hôtel où je loge pour le moment, et monte me coucher.
Chaque jour, je renouvelle mes tentatives d’approches auprès de ma « famille ». Mais toujours aucun signe. Un matin, alors que je me dirige vers la maison des Kaulitz, je vois les deux jumeaux, déguisés. Ils s’arrêtent net en me voyant. Le lien… Il est tellement fort, que, sans avoir eu besoin parler, ils savent qui je suis. Tom m’enlace, puis Bill aussi.
« Petite sœur… » murmure Tom. Je suis heureuse. Je les suis, ils veulent que je vienne voir nos parents (enfin, maman et leur beau-père, puisque nos parent sont séparés), mais je sais déjà que c’est peine perdue. Ma mère ne m’acceptera jamais. Effectivement. Des cris, des injures. Je sens ses larmes couler sur ma joue. Elle refuse de me voir. Elle me hais…

J’ai passé une nuit très agitée. Le même rêve incessant depuis quelques temps: ma mère me regarde, méprisante, et lâche, cinglante: « Tu es une erreur de la nature, tu n’aurais pas dû naître. Va-t-en, laisse nous tranquille! »
Et si c’était vrai?

Driiiiiiiliiiiiing. C’est Bill, il dit qu’il faut que je vienne. Je prends un taxi et me rend chez « nous ». Mais c’est Maman qui m’attends sur le palier, les yeux rougis. Je m’approche prudemment, et elle éclate ne sanglots tout en me serrant contre elle.
« Je… je suis désolée… On étaient jeunes, on a eu peur… du regard des autres… et…oh pardon ma chérie je suis vraiment nulle, je craignais que tu viennes tout chambouler… Non je n’ai pas d’escuses. Je t’aime. »
Son doux parfum emplit mes narines.
« Moi aussi maman je t’aime » Et voilà, tout est dit.

Je me suis installée dans mon nouveau « chez-moi ». Tout à l’heure, Bill et Tom ont annoncé qu’ils m’emmenaient faire un tour quelque part… Mystère, je ne sais rien de plus.

Raaaaaaaaaaaaaaaaaa!! C’est… je ne sait plus quoi dire tellement c’était G.E.N.I.A.L: je viens d’assister à une répète du groupe. Leur musique est sublime, et Gustav et Georg vraiment très simpas!! Je suis tombée en admiration devant leurs chansons, mais ma préférée reste Spring Nicht. Parce qu’elle représente vraiment mon état d’esprit d ‘il y a quelques jours.
« Hum… Ça t’a plu? » lança Georg.
J’acquiesçai. Ça se voit, non?
La semaine qui suivit fut assez stressante, entre mon déménagement et les multiples manifestations de mes frères avec Tokio Hotel.

Biiip. Biip. Un nouveau SMS sur mon portable:
Salut Kat! Je ne sais pas si les jums’ te l’ont dit, mais on a une séance de dédicace cet aprèm à 14 h. Tu viens? Georg.
Quelle question! Bien sur que je viens! Rien, que pour voir leurs beaux yeux… Parce que honnêtement, entre nous, des dédicaces je peux en obtenir quand je veux!
Donc je me retrouve un peu plus tard avec la bande, sous les regards ahuris des fans (et des groupies) qui se demande c’est qui celle-là. J’aime beaucoup l’écriture de Gustav, elle est fine est bouclée (non non je ne suis pas complètement folle, mais il faut dire qu’en 5 heures et demi, j’ai eu le temps de les observer!).
Vers 7heures, le célèbre van noir viens nous chercher. Marc, le chauffeur, me salue en souriant. Le lui fais un petit signe de la main. Ils me déposent à la maison, « affaire personnelle à régler ». Bon, ok, si vous le dites…
M’man m’attends, elle me chouchoute avec ses talents de cuisinière! Si elle continue comme ça, je ne pourrais plus me vanter de ma silhouette de biche! Puis elle me demande de m’installer dans la voiture, je lui obéis, elle me mets un bandeau devant les yeux:
« Ne t’inquiètes, pas, nous t’avons organisé une surprise mais elle doit l’être jusqu’au bout! Alors interdiction d’enlever ce bandeau avant la fin du trajet.
-Hum d’accord maman… »
Elle rit devant tant d’optimisme (c’est de l’ironie…) et démarre.

Ce qui me semble durer une éternité prends fin peu après. Des bribes de voix me parviennent, l’envie d’enlever ce fichu bandeau me démange. Grrrrrr… Quand j’en ai enfin l’autorisation, je pousse un soupir de soulagement, immédiatement remplacé par un cri d’émerveillement: je me trouve dans la fosse d’une salle de concert. Ouah! J’entends les cris des milliers de fans qui attendent dehors (il y a des jours où vous vous rendez compte de l’importance d’être la sœur de rock stars mondiales) et la salle se remplit rapidement. Le concert commence, c’est super. Tout à coup, la musique est coupée, et Tom rejoint Bill au micro.
« Nous voudrions rendre hommage… commence Bill.
-…A notre sœur jumelle… continue Tom.
-…Que nous connaissons depuis seulement 1 mois... »

Bill me tend la main, pour que je monte sur scène.
«A notre soeur Kat!!!! »
Crise d’hystérie dans la salle.
« Nous lui dédions ce morceau: Heilig! »
Les cris redoublent d’intensité, et moi, comme une abrutie, je regarde mes jumeaux, émues aux larmes. Pour une surprise, c’est une surprise!
« Je crois que tu viens de lancer la mode de cet été  » me chuchote Bill en désignant mes cheveux. Je ris, et plonge mon regard dans le miroir de ses yeux.
Mon identité est connue du monde entier. Je suis aimée par ceux que j’aime, acceptée. Prise d’une envie subite, j’attrape le micro des mains de Bill, à la fin de la chanson, et déclare gravement:
« Je n’ai qu’un seul message à faire passer: la vie mérite d’être vécue, il suffit parfois d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte. »

FIN